J'ai testé le service médical
Je sentais bien que quelque chose n'allait pas, mardi matin. je suis allée au boulot, au ralenti, plus le temps passait, moins ca allait: frissons, mal de tête, courbatures etc. j'ai quasiment rien mangé le midi. En revenant de la cantine, poussée par une collègue, je vais au service médical. c'est bien la première fois que ca m'arrive. Non, la 2e: au lycée, je suis allée à l'"infirmerie", celle qui n'a pas le droit de donner des cachets... que du sucre (ouais!).
J'ai donc testé le service médical de mon boulot. A ma grande surprise, quand j'ai annoncé que j'avais mal au crâne, on m'a mis dans une salle, on m'a allongé sur un siège, avec une grosse couverture. Elle me prend la température sur le front: j'avais 38° de fièvre. on me donne 2 doliprane, et on me dit: reposez-vous, je reviens dans un quart d'heure-20 minutes.
.... je suis toute seule dans cette salle, et je dois me reposer. Comme ca, alors que je devrais être dans mon bureau à bosser. bon 20 minutes, je veux bien. c'est pas très grave: pendant que d'autres boivent leur café, moi je m'allonge.
20 minutes plus tard (quoique, j'avais pas l'heure, si ca se trouve c'était plus), l'infirmière revient, me demande si j'ai toujours mal à la tête. la réponse est oui. elle me dit: bon on va attendre encore un quart d'heure et j'en parle au médecin. avant, elle me reprend la température: 39°... va comprendre.
Un quart d'heure plus tard, le médecin arrive. il m'examine comme tout médecin. verdict: "ca fait très viral, très grippal". oups... il s'en va, me laissant là. je fais quoi? je dors encore? je vais m'y habituer, ca va pas aller!
Encore plus tard, l'infirmière revient, et comme ca faisait une heure que j'avais pris les doliprane, maintenant elle peut me donner de l'aspirine, bien plus efficace. mais forcément, pour que ca fasse effet, il faut un quart d'heure de repos. C'est reparti. Comme il était bien 14h passé, ca commençait à bouger dans le service. Les gens allaient et venaient, j'arrivais pas à me reposer. et je m'inquiétais de l'heure, faut pas abuser quand même.
A 14h30, elle revient, toujours 39°. elle me dit: bon ba vous rentrez chez vous, vous pouvez pas travailler avec 39.
Le temps que je rejoigne mon bureau, en croisant des collègues et leur donnant les nouvelles, il était 15h. Sur mon bureau, je vois un tas de parapheurs, avec des corrections à faire. je vais voir mes collègues qui me disent direct: "tu peux partir!". C'est mon responsable qui avait donné l'autorisation pour que je rentre chez moi. mais avant, il fallait que je leur explique où j'en étais dans les dossiers en cours, que je fasse les corrections demandées, et que j'appelle mon médecin pour qu'il me prenne d'urgence..... c'est-à-dire à 21h30...... il prend que sur rendez-vous, alors pour des cas imprévus comme ca, il case entre 2 patients.
il est 16h, quand je sors du boulot. le tout est d'avoir assez de courage pour ressortir à 20h45 pour avoir le bus de 21h04, et arriver chez le médecin à 21h20 (on sait jamais, peut-être qu'il me fera passer 10 minutes pus tôt). Je m'endors presque dans la salle d'attente. Et je passe enfin à 22h.
verdict: "ca fait très viral, très grippal". ca m'a fait marrer, parce que les deux médecins ont eu exactement la même expression. mais le mien a précisé: il n'y a pas encore eu de cas de grippe. (serais-je la première??). Alors pas d'antibiotique (pas d'antibiotique? alors t'es pas malade), de l'aspirine, et du repos pendant 3 jours.
Et là, on me dira: bien joué! 3 jours d'arrêt maladie, en plein pendant la grève.
Oui effectivement, ca tombe bien, on va dire. d'ailleurs j'en faisais une maladie de cette grève. je n'aurais pas pu aller au boulot (ni en transports, ni en voiture, ni à vélo, ni à pieds). et je me disais: ok je peux prendre un RTT mais si ca dure plusieurs jours, je suis dans la mouise. comme beaucoup. enfin yen a aussi beaucoup qui peuvent toujours s'arranger pour y aller en voiture ou à pieds.. je trouve ca vraiment dégueulasse d'empêcher les gens d'aller bosser. Si on n'a plus de congés à prendre, on fait quoi? et bien on va pas au boulot, et on est considéré comme gréviste, et on nous pompe sur notre salaire, alors qu'on n'a rien demandé. mais bon, c'est ca la France. La grève d'ailleurs a commencé mercredi à 18h: un conducteur de bus a laissé monter tout le monde. Et au lieu de démarrer il fait descendre tout le monde. Et là t'as vraiment l'impression d'être pris pour un gros con. et il dit fièrement "parce que c'est la grève". il dit de monter dans le prochain bus.... qui tarde. et devinez qui il y a dans le bus? des contrôleurs. Et oui, ils ne manquent pas d'humour. Ils sont à baffer. (le droit de grève est un droit à valeur cosntitutionnelle blababla)
Alors oui, je suis mieux dans mon lit à transpirer, et je compatis.